[EVENT] Les Douze Coups de Minuit.

Invité

« Ah, les bals. N'est-ce pas la plus belle façon de se rencontrer ? Dans une Académie en tout cas, oui. Nous nous retrouvons tous en ce dimanche, ce dernier dimanche qui pourrait changer la vie de chacun d'entre-vous. Avez-vous peur ? Êtes-vous prêts ? Avez-vous froid ? Chaud ? Vous le saurez bien assez tôt de toute façon. Moi, je suis un des privilégiés qui est en avance sur vous, pour ne pas dire le seul qui puisse voir avant vous tout ce qu'il se trame derrière ces portes, donnant sur la salle de repas. Laissez-moi d'ailleurs vous parler de cette salle.

Les tons blancs sont les plus dominants de cette pièce si immense qui d'habitude accueille les élèves lors des repas. De grands rideaux sont suspendus aux rails des vitraux, opaques et pourtant, nous pouvons y jeter un œil et voir au travers. Des arc-en-ciels survolent un ciel magique, dénué de nuages, empli d'étoiles et sombre comme les ténèbres. Il est pourtant visible et clair, assez bas pour le contempler avec admiration. Les arc-en-ciels laissent derrière eux des tracés qui se dispersent dans la salle, nous enveloppant dans une douceur colorée. Ils s’élancent comme des serpentins dans le ciel, enveloppant cette pièce de leurs couleurs si vives et pourtant si douces. Il ne faudrait surtout pas oublier aussi le petit bar chantonnant de blanc granite à l'entrée. Oui, oui, chantonnant. C'est une grande première pour l'académie d'avoir ce comptoir, ce n'est pas tout, dès qu'un arc-en-ciel tourbillonne à son alentour, il brille et étincelle des mêmes nuances pendant un court moment.

Quant à la pièce elle même, une piste de danse se loge au milieu de la salle illuminées de spot blanc, qui nous enveloppe de douceur, entourée de tables pour deux. De belles nappes blanches et immaculées se logent sur les tables, qui en dessous de ce tissus en synthétique, se révèle être une table en verre, les pieds inclus, ainsi que les chaises où seulement les sièges sont en velours rembourré, blancs. Malgré que le blanc soit une couleur si froide et pourtant si pure, les couleurs vives réchauffent l'atmosphère et s'unissent dans un mixe parfait. Et avec tout ce petit cafouillis de couleurs, le ciel laisse doucement tomber de fins morceaux de papier...

Quant à moi, je me fondrais dans la masse. Me reconnaîtrez-vous ? Je ne peux que douter. Je récolterai les informations, je serais murs, yeux et oreilles de ces lieux, à la recherche de proies susceptibles de m'intéresser. Ah, j'entends le carillon résonner, je dois disparaître de la pièce pour me fondre dans la masse. N'ayez crainte de ce que vous subirez, les plus grandes frayeurs, sont parfois les plus grandes forces...

...Amusez-vous bien ! »

RECAPITULATIF :

Ordre de passage :

- Dael R. A. Keynes
- Seika Hinako
- Allen C. Deway
- Azura Blackwright
- Ciel Hinori

[Daren & Lucas seront absents durant l'évent]

A minuit, heure Européenne, le carillon résonnera de ses douze coups, le courant se coupera, laissant place à l'obscurité. Les élèves qui disparaissent mourront, ainsi que le directeur.

Les participants à l'intrigue devront se rendre à partir de cette heure là à la bibliothèque.

16 sur 20

Dael survolait la copie qu’on venait de lui tendre. Repérant les quelques annotations sans vraiment y porter l’attention qu’il y faut. Il déposa le papier sur son bureau, gratifiant la note en rouge d’un sourire moqueur. À vrai dire, l’étudiant se moquait maintenant éperdument de couler son année. Il n’avait fait que recracher ce qu’il savait dans son résumé portant sur le sujet du Frost Jack et inventer des âneries au passage pour la cause. Tout cela pour dire qu’il ne voulait plus se casser la tête pour ses cours. Le garçon avait coupé ses cheveux, signe de son changement d’aptitude et avait même commencé à faire l’école buissonnière pour rechercher un semblant de vérité aux événements étranges de l’Académie. Fier de faire rager et décevoir les attentes des professeurs à son égard ? Bah, assurément pas. Ça ne touchait pas vraiment son orgueil, mais son coup avait tout de même réussi. Haut la main, il plaça le papier qu'il avait pris soin de chiffonner dans le fond de son sac. L'étudiant jugeait qu'il avait mieux à faire la nuit que de devoir s'arracher les cheveux. Et puis ce soir... Il semblerait encore que le directeur ait fait des siennes. Il y aurait un bal. Mais avant cela, il avait encore un foutu cours de gymnastique… Ce n’était tout de même pas parce que l’école était magique qu’elle ne se souciait pas du bien-être de ses étudiants. Dael soupira, fixait l’horloge, les secondes, les minutes. Jusqu’à ce que la cloche de la fin résonnait. Le sorcier se dirigeait vers les vestiaires, se changeait et intégra son dernier cours de la journée. Rien de trop mauvais, si ce n’est le foutu ballon dans le ventre. Il eut même une pensée pour les règles des filles avant d’éclater de rire sur le banc en attendant son rétablissement. Après la douche froide, Dael pensait à nouveau au bal… Il avait de nombreuses fois pensé à ne pas y mettre le pied, il y repensait encore même si sa résistance à l’appel l’affaiblissait. Ce n'était pas à cause des jolies frimousses qu'il y allait. Oh que non, au cours de la semaine, il ne comptait plus le nombre de filles qu'il avait repoussé. Il se regardait dans le miroir. Cheveux courts, pantalon bermuda noir, trois quart, chemise blanche, espadrilles à motif carrées noir-blanc. Il ne s'était vraiment pas concentré. Pas avec cette gang de machos ou de bébés chignards sur leurs copines. Il n'était pas vraiment fier du résultat non plus, la chemise restait belle sans imperfection, mais le reste c'était désirable. Il était même hors de question pour lui de ressortir ses vêtements de gamme. De plus, Dael n'avait pas vraiment envie de resplendir. Quand la journée est moche, vous savez c'est facilement ressenti. Sans adresser de salut, il partit son sac à la main. Il pourrait mieux décider dans sa piaule. Du moins c’est ce qu’il croyait, jusqu’à ce qu’une demoiselle avait mal noté le numéro de porte de son cavalier et était venu toquer à la sienne. Ça y est et ça recommence. Il referma la porte brutalement après s'être assuré que la blondinette s'était éloignée de sa piaule et dans la bonne direction. À bout, l'adolescent se laissa choir sur le plancher, la tête entre les mains. Dure journée oui. Amusement total sur 10 ? Moyennant le 5. Envie de participer encore au bal ? Surement. Quoi porter pour le bal justement ? L’éternelle question sur toutes les lèvres. Rien. Enfin, peut-être sa belle chemise... mais sinon, il ne voyait pas quoi vraiment assortir au tissu. Son humeur coquette s’était envolée avec le temps. Plus solitaire, plus morose. De plus, pourquoi, il se devait toujours d'essayer de calmer le jeu avec les dames ? Si ces filles n'étaient pas contentes et lui en voulaient, il n'avait pas en s'en sentir coupable ! Sauf qu'il le faisait. Oui, il le faisait et ça l'enrageait de se voir clouer par la simple perspective de voir pas plus loin qu'une crise de jalousie ou plus loin que son nez. S’il faisait un faux pas, les ragots allaient circuler comme du vent. Ce qui n'était pas surprenant dans une telle école. Il s'était juré de ne jamais s'inquiéter du sort des autres. De se sentir toujours puissant, beau et élégant. À voir que c’était tout faux. Il s’était cru puissant, alors que là dans cette chambre, Alys se sentait plus que misérable à tout y penser. Il avait peur de quoi au juste ? Des réactions de tout le monde, de lui-même, des mauvaises langues ? Est-ce simplement un tout…

Oh et puis merde. Il y réfléchirait une autre fois. Même s’il aurait pu continuer ainsi pendant des heures, ça ne l’aurait avancé à rien de se morfondre sur son propre sort. Le temps filait, le cadran indiquait 7 heures pile, Dael le savait par le bip sonore. Il n'avait moins d'une foutue heure pour s'habiller. L’adolescent releva la tête, encore engourdit de toutes ces réflexions. Il dirigeait son regard vers l'un de ses miroirs. Ce qu'il était... niveau santé plus que pathétique en ce moment. Non rien de plus rassurant que de cerner les yeux... Un obstacle de plus et qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre d'avoir les yeux rougis. Il n'aurait qu'à se mettre du mascara pour cacher le tout. Comme on cacherait ses défauts. Comme il avait toujours fait. Comme il se disait si souvent «je le fais pour la cause» Il sortait son nécessaire, s'appliquant le noir charbonneux sur le bord des paupières, un peu de gloss sur les lèvres sèches.Bon, c'était fait. Détail, détail futile qu’on oublierait de sitôt. Ne lui manquait... que sa parure. Ne pas se casser la tête, il n’avait pas envie. Pas encore, il en avait eu sa dose pour la journée, il fouillait ses tiroirs, soupesant les vêtements jusqu’à le dénicher. Un jeans délavé, usé près des chevilles, rayés blanc-bleu comme le pantalon de l'uniforme. Avec une mince ceinture de perles près des hanches qui descendaient pour former un x de chaque côté de ses cuisses pour remonter et s’entrecroiser vers l’arrière de la ceinture. Même si le glamour n'y était pas, le morceau s'agençait parfaitement avec le haut. Sans attendre une seconde de plus, le sorcier l’enfila et rejeta son autre pantalon sur l’oreiller. Il pouvait bien le ranger plus tard, ça ne pressait pas. Il devait manquer quelque chose ? Il regarda sa Rolex. 7;15. Bah, il irait tel quel. Un peu de parfum. Surement, ça ne gênait personne ce truc-là. Pas trop pour faire fuir les gens, bien que l’idée fût plus que tentante. Son premier sourire sincère, amusé et pour de vrai. Une fois les derniers préparatifs de fini, pas autre chose à signaler avant l'avalanche de cris et de robes bonbons ? Dernier coup d'oeil sur la chambre. Rien à signaler sinon le bazar habituel des derniers jours. Il quitta la pièce, la verrouillant.

Près de la salle, le brunet lança à la cantonade : Hey, qui va au bal ce soir ?

Histoire de décompresser ses fantômes, changer ses idées. Quelques voix s'estompèrent et plusieurs le dévisageaient. Il restait pourtant de glace malgré les quelques tremblements dans sa main. D'autres restaient en retrait, peut-être étonnés de la question. Quoi qu'il en soit, seulement un petit groupe répondit à la question de Dael à grand renforts de cris. Il alla les rejoindre pour passer le battant des portes qui s’ouvraient à leur approche. Sans grande surprise, il se trouvait dans la salle immaculée de blanc. Il clignait des yeux, peu habitué à voir autant de luminosité et de constates. Il en avait mis le paquet pour ce soir les cadres ! Pas que Dael était friand de toutes ces myriades de nuances, mais ça lui plaisait tout de même bien. L'étudiant se frayait un passage entre les différents partenaires pour se diriger vers une table. Quand il l'aperçu. Effectivement, il venait de repérer avec qui il passerait la soirée. Un beau petit comptoir blanc de granite avec des petits cocktails... à volonté ou pas. En s'approchant, le corbeau eut une telle frousse en l'entendant chantonner à la Elvis. Qu'il faillit même oublier pourquoi il s'était dirigé vers ce petit bar... Remit de son état, il se mettait à rire en prenant le pied de la coupe. Se calant dans un siège rembouré, il se demandait bien ce qu'il ferait exactement. L'idée de se saouler serait tentante... Mais, voir les gens sans leur lancer quelques piques aussi lui manqueraient surement. Et puis, ce n'était pas comme s'il attendait quelqu'un non plus... Non, non, l'adolescent finirait bien par dénicher quelque chose. Il y avait bien toute la soirée pour y penser. Entretemps, il sirotait son punch, observant les cavaliers et les cavalières du bal d'un air distrait.

Invité

Un couloir, un autre, encore... Des escaliers, des tableaux partout... Ça monte, ça descend, ça tourne... S'il n'était pas à pied, Seika aurait très bien pu croire qu'il était enfermée dans des montagnes russes... En plus de ça, il était encore perdu... Décidément, il n'arriverait jamais à retenir l'agencement de tout ces foutus escaliers qui tournent et se rentrent dedans pour aller au même palier et... Oula, il aurait bientôt besoin d'une aspirine... Mais pourquoi, Pourquoi il ne retenait jamais rien... En plus, il n'était que 14 heures... il risquait de passer encore un sacré temps perdu ici... Les cours venaient de reprendre et il se retrouvait à nouveau seul... Bon allez, c'était pas le moment de se perdre encore plus... S'adossant à un mur, le jeune homme s'efforçait de réfléchir... Par où était-il passé bon sang... C'était pourtant pas bien compliqué... Il se souvenait d'une grande porte avec une horloge... Autant aller par là... Il descendit peu à peu tout les escaliers, regardant tout autour de lui à en avoir le tournis... C'était pas vraiment le moment de rêvasser... Il jeta un coup d'oeil à sa montre, 16 heures... Quoi ?! Déjà ?! Ça faisait plus de deux heures qu'il tournait en rond dans ces foutus couloirs !... Arrivé au rez-de-chaussée (enfin) il observa le balancier du contrepoids de l'immense mécanisme... Plutôt impressionnant... Arrachant son regard au mouvement continuel, il prit un couloir en plein air pour contourner la grande porte qui était fermée... Tout en marchant, il commençait à réfléchir... Que pouvait-il bien faire ce soir... Passant vers un groupe d'étudiants qui séchaient les cours, il entendit une chose qui le fit s'arrêter... Un quoi ? Un... Bal ?... Son coeur se serra un peu... Il enfonça sa capuche sur sa tête... Ciel... Combien de fois avaient-ils dansé ensemble... Combien de fois avait-elle illuminé ses journées... Mais elle ne s'en rappelait pas... Il le savait... C'était horrible, à cause de lui elle avait perdu la mémoire... Soupirant et chassant toutes ses idées noires, Seika se dirigea vers les dortoirs... Irait-il là-bas... Peut être, il n'avait rien à faire après tout... Pour la voir dans les bras d'un autre ?... Sûrement, mais il n'y pouvait strictement rien... Arrivant devant sa porte qu'il faillit défoncer, il toucha le miroir de la main... Partant refermer sa porte, il se jeta ensuite sur son lit... Qu'est ce qu'il allait faire... Que mettre... Et puis de toute façon, il n'avait pas de cavalière...

Aha, la bonne excuse... Si pitoyable...

Et voila qu'il se mettait à parler tout seul... De mieux en mieux... Observant le ciel à travers la fenêtre, il s'inspira des couleurs pourpres et rouges... Mais pour que le soleil soit si... Mince, quelle heure il était ?! Jetant un coup d'oeil à sa montre, il soupira un grand coup, décidément, à chaque fois qu'il la regardait , deux heures s'étaient écoulées... 18 heures... Il devait se décider... Bon... Premièrement, il enleva la chose dont il ne se détachait jamais, son sabre... Puis son pistolet... Deux ceintures en moins... Lentement, il se redressa et alla poser ses armes dans un coin avant de se diriger vers sa penderie à moitié vide... Rouge hein... Sans vraiment réfléchir, il laissa sa cape au placard et opta pour un ensemble queue-de-pie de velours rouge et aux coutures d'argent... À la place du coeur, une broderie d'argent aux armoiries de la famille de Ciel... Il sourit légèrement en sortant un masque de cire blanche qui recouvrait délicatement ses yeux et l'arête de son nez... un dernier coup d'oeil à sa montre, 20 heures... Déjà... Il devait se dépêcher, sinon comme il allait encore se perdre, il arriverait en retard... Une rose noire dans la poche à sa poitrine pour cacher son emblème et un chapeau rouge orné d'une plume blanche et maintenu par un large ruban pourpre digne de Molière... Il esquissa un sourire en revenant devant son miroir, il trouvait que pour lui, ce bal ressemblerait plus à un carnaval, mais au fond, c'était cela le but... Ne pas qu'on le reconnaisse... Le vampire fit quelques pas et remarqua avec une certaine gêne que son pantalon risquait de tomber et y ajouta vite une ceinture ornée d'une boucle d'argent... Souriant, il lui manquait juste une paire de chaussures... Il choisit des bottines d'un rouge sang, refermées également par des boucles en argent... Il se sentait plutôt bien dans ces vêtements et enfila des gants blancs puis sortit de sa chambre en verrouillant soigneusement sa porte... Il se promena un peu dans les couloirs après avoir traversé le parc, paumé en fait, regardant par les fenêtre puis s'apercevant qu'il avait encore oublié sa montre... Par un heureux hasard, il arriva directement devant la Grande Salle qui était décorée pour l'occasion... C'était beau... Le plafond magique retranscrivait presque exactement ce que le jeune homme avait vu au dehors... Lentement, il se dirigea vers le buffet, n'ayant strictement rien d'autre à faire, observât les convives d'un oeil distrait... À vrai dire, une seule personne méritait son attention, mais il se rendit assez vite compte qu'à l'évidence, elle n'était pas encore arrivée...

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Il se vérifiait. Encore une fois. Il était désespérant. Cependant, il dégageait bien plus d'élégance que ce qu'on pouvait croire. Ce soir, il serait décidé à lever le mystère voilé de cette malédiction. Il resserrait sa cravate, bien qu'elle soit un peu trop serrée. Il n'était pas stressé, oh non, il était... Très relax. C'était juste qu'il ne se trouvait pas à son goût, malgré que les copains lui disait le contraire. Bon et bien au moins était prêt à aller chercher Ciel. Il passait une main dans ses cheveux et se tournait, dos au miroir à présent. Peu importe si il paraissait un peu négligé après tout.

Il rejoignait très rapidement la foule des garçons qui s'apprêtaient à sortir pour attendre devant le bâtiment des filles. Il repensait à Ciel, ces moments vécus en sa compagnie. En fait, il n'avait jamais été aussi heureux, allez savoir pourquoi, l'amour était quelque chose de bien étrange... Il se fichait un peu qu'elle n'était pas pour ce qu'elle paraissait, qu'elle cachait des choses... Il lui resterait fidèle et si elle le repoussait, il... S'éloignerait. Il tenait à elle et si elle pensait mal de lui, alors il prendrait ses distances. Il la sentait, son parfum alarmant ses sens de demi-démon. Qu'il soit à 10 ou 1 mètre d'elle, il la sentait comme si elle était à ses côtés. En fait, c'était plutôt étrange. Depuis qu'il lui avait offert son liquide vital, il la ressentait, plus fort qu'avant de se faire mordre. Il joignait ses mains, patientait la venue de sa compagne vers lui, en observant les autres garçons. Ils avaient tous un sourire sur leurs lèvres, il n'y avait que lui qui gardait cette expression neutre sur le visage. Il fallait qu'il reste présentable devant elle, même si il n'y avait pas besoin. Allen respectait Ciel, ce n'était pas pour rien, qu'il lui vouait allégeance, comme il disait si bien. De toute façon, elle devait bien le savoir, car chacun des gestes d'Allen étaient chastes, respectueux. Il ne voulait pas la blessé, ce n'était strictement pas dans ses intentions. Il ne désirait que douceur et tendresse et elle était la perle qu'il « chouchoutait » à sa manière. Elle était le diamant qui manquait à sa vie et c'était tout.

Daren était tomber malade et n'avait pas pu venir, maintenant qu'il se souvenait avoir un frère. Hum. Et le demi-ange non plus, son meilleur ami. Lucas ? Oui, c'est ça, sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Il ressentit quelque chose d'étrange d'ailleurs chez Daren, une drôle d'aura s'ajoutait à la sienne. Une odeur qu'il ne connaissait pas et très rapidement, ses sens l'éveillèrent. L'odeur que portait Daren était proche. Très, très proche... Et il la rencontrait, la petite amie de son frère. Ses yeux verts dépourvu d'une expression quelconque, ce regard transperçant les corps vivants, cette aura froide, pure et malsaine en même temps. Elle portait un collier autour du cou, un signe. Ome-Omega. Bien qu'elle semblait mignonne, le reste était sans vie. Ils se fixèrent un instant et la tension se fit dense entre-eux. Elle continua son chemin, passant à côté de lui, comme si ils ne se connaissaient pas.

Il la sentit partir derrière lui, son odeur s’évaporant dans les airs et la perturbation sensorielle d'Allen s'apaisait. C'est ainsi qu'il la vu arrivé, elle semblait magnifique. Tout ce qu'elle portait lui allait à ravir. Arrivée à sa hauteur, il se courbait, lui souriant doucement et tendait sa main vers elle.

- Bonsoir, Bloody Juliette. Êtes-vous prête ?

Invité

[EVENT] Les Douze Coups de Minuit. 120716105826351551

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Le bal.

Soupirer. Encore et encore, devant ces filles qui décidément, n'étaient pas encore assez belles. Elle ne pouvait pas sortir tout de suite, elle devait attendre que les autres finissent. Elle rageait, se mordant les lèvres. Pourquoi fallait-il prendre tout se temps pour se faire belle ? Une demoiselle, bien trop inconsciente s'approcha d'elle, toute souriante « Comment tu me trouves ? » de son regard perçant et froid, Azura la fixait. Le sourire de l'inconsciente se déformait et l'Omega se levait, s'approchant d'elle.

« C'est laid. D'ailleurs, maquillée comme tu es, tu ne risques pas de te faire choyé. Va t'en. »

Sur ce ton sec et glacial, l'étudiante se tournait, dos à Azura et partait, le cœur visiblement brisé. L'Anglaise la suivit du regard, continuant de la regarder aussi froidement. On avait pas besoin de l'importuné pour des pacotilles. Personne. De robe « Mermaid », son collier serré autour du cou par une chaîne en perles, Azura était à l'aise. Elle n'avait pas eue besoin de se pomponner pour un bal qui allait certainement devenir une chasse au trésor. Tout ce qui l'importait était d'aller dans la réserve une fois minuit passé. C'était tout. Elle devait normalement y aller avec Daren, mais celui-ci était tomber malade et ne savait donc pas la rejoindre... Elle irait seule, rien ne la séparerait d'une opportunité comme celle-là.

Et enfin, on pressait les plus lentes, car le bal allait bientôt commencer. Soulagée, Azura se dirigea vers la sortie du bâtiment où déjà quelques jeune hommes patientaient leurs compagnes. Ses émeraudes parcoururent la foule, laissant le temps aux premières pimbêches de sortir. Elle inspira profondément une fois le premier pied à l'extérieur du bâtiment. Sentant un regard insistant sur elle, Azura se détachait du ciel pour observer celui ou celle qui la fixait de la sorte. Elle le vu, ce voyeur. Le frère de Daren, ce grand jeune homme, qui n'hésitait à la regarder de travers. Ses yeux inexpressif, Azura ne le lâchait pas, comme si ils se transmettaient des messages par télépathie. Bien sûr, ils ne savaient pas le faire, mais si cela avait été le cas, ils se seraient envoyés des menaces, de piques tranchantes comme le couteau. Elle s'avança vers lui, mais le contournait bien rapidement et continuait son chemin. Sur son visage, un sourire carnassier pris possession de ses lèvres. Cela allait être amusant si il osait l'abordé un jour... Elle verra bien.

Elle passait les portes de la salle des repas. Bien que cela pouvait être joli, Azura ne cilla pas. Toujours aussi stoïque. Et si on allait prendre un verre, pour une fois, boire un peu ne faisait pas de torts. Elle savait bien qu'une fois que le verre frôlerait sa peau, l'alcool dissimulé dans le punch multicolore disparaîtrait. Elle n'avait pas peur de se faire grondé. Elle s'approcha donc du buffet qui se mit à chanter une fois proche de lui. Sa tête fit un léger mouvement, mais elle resta de glace et continua son chemin, prenant un verre en main et versant la louche de punch multicolore qui restait arc-en-ciel malgré qu'il se faisait secoué. Elle prit ensuite le chemin des tables et s'installait à l'une d'entre-elle, coupe en main.

Une, deux, trois, une deux trois… Assise en haut des murs d’enceinte de l’académie, la jeune fille regardait les gens danser au loin, sur la place… La fête battait son plein, la musique était entrainante… Sautant au bas du mur de pierre, elle soupira en entendant la mélodie… Si quelqu’un avait vu sa silhouette encapuchonnée, il aurait sûrement cru à une hallucination, il paraît que c’était fréquent pour les villageois qui s’approchaient trop du « vieux château en ruines » qu’était l’académie… Adossée au portail rouillé, elle finit par se laisser emporter par la musique autour d’elle, elle l’envahissait, l’entourait, la contrôlait même… Lentement, un souvenir émergea à la surface de son esprit… Toujours en vue à la troisième personne, Sky commençait sa « lecture » … Leur village, à elle et… Seika, toujours lui !... La jeune fille aux yeux de chat n’arrivait pas à détacher son regard de Ciel… La vraie Ciel… En train de danser… Elle devait avoir dix ans tout au plus… Ils dansaient sous le ciel de nuages qui n’avait jamais quitté ce village depuis sa construction… Elle semblait heureuse… Lentement, Sky se leva et imita la jeune personne projetée sous ses yeux orangés… Cette valse qui semblait sans fin l’emmena jusqu’aux dortoirs des filles…

Ciel se réveilla peu à peu s’arrêtant de tournoyer… Elle regarda autour d’elle pour comprendre un peu où sa sœur l’avait laissée… Haussant vaguement les épaules, elle se dirigea vers sa chambre tandis qu’au loin, une cloche sonnait les 20 heures… Traversant les couloirs comme un fantôme, elle arriva devant sa chambre sans un mot, déverrouilla la porte et se balança sur son lit en regardant le soleil se coucher, d’après les ragots et les petits rires des idiotes du bâtiment, il y avait un bal à 21 heures… Ah oui, même que le Graaaaaand Alleeeeen venait chercher une fille… Ce qui mettait dans tous leurs états les gamines qui pensaient que c’était l’une d’entres elles qu’il viendrait accompagner au bal… Ciel ne comprenait toujours pas pourquoi toutes les filles et la plupart des garçons de cet établissement lui vouaient un culte… Bof, ça leur passerait… De toute façon, il y avait intérêt, une seule fille qui le touchait et Ciel serait bien capable de lui loger gentiment une balle entre les deux yeux à cette petite garce… Ces petites pestes de bonne famille… Un coup, la demi-heure avait sonnée… Bon allez, debout… La jeune âme se leva doucement, un peu le tournis, s’approcha de sa penderie en soupirant… Que mettre… Son teint crayeux, elle décida de le rehausser de noir… Tant pis si cela ne plaisait pas... Plantée devant sa garde-robe peu remplie, elle ressortit une robe noire et des gants de velours assortis… Un rapide coup d’œil devant son miroir lui fit esquisser un sourire… Elle coupa avec un petit sourire une rose noire de son rosier et la plaça dans ses cheveux, contre son oreille gauche… Elle chercha un moment dans ses tiroirs et en ressortit un masque de cire noire qui s’adapta automatiquement à ses traits, couvrant ses yeux et son nez… Elle ressortit de sa chambre en enfilant des ballerines également noires bien qu’on ne puisse pas les voir… Elle remarqua dans le reflet d’une fenêtre, les armoiries brodées de sa famille et rougit un peu puis descendit en bas et remarqua Allen, beau comme un dieu… Non, pardon, il était TOUJOURS beau comme un dieu… Mais là… Esquissant un sourire discret, elle fit une légère révérence et prit sa main en posant doucement ses lèvres sur celles de son cavalier

Je le suis toujours pour vous, Devil Romeo