Sommeil de plomb ~ Lyllou

Le volet fermé, la couette sur la tête, Ciel n'émergeait pas... Foutu soleil toujours pas couché... En même temps, elle avait faim, décidément, rien n'allait aujourd'hui... Croquant machinalement dans l'oreiller en recrachant des plumes, elle ouvrit enfin les yeux et vit... Rien, le noir absolu, et puis ce coton qui l'étouffait... Se redressant d'un bond, elle envoya valser l'oreiller contre la porte avant d'aller se doucher... L'eau froide ruisselant sur son dos lui faisait mal et elle s'empressa de bander ses plaies... Toujours les mêmes vêtements déchirés, son pistolet vint rapidement compléter son habillement puis elle sortit, une grande cape sur sa robe, la capuche sur la tête... Traversant rapidement la cour illuminée du coucher du Soleil, elle rentra dans le bâtiment principal mais se fit vivement interpeler... Par... Un... Surveillant ?... Peut être... En tout cas, c'était un adulte et il lui tapait déjà sur le système...

Mademoiselle... Vos absences continuelles vous valent dès cette heure, une heure de retenue, veuillez descendre...

De quel droit posait-il sa main sur son épaule celui-là... Beuaaark... Un fourmillement dans son bras gauche l'incitait à se saisir de son arme mais elle ne voulait pas attirer plus que cela l'attention sur elle... Déjà que Sky avait voulu emporter son katana... Pensant à ça, elle se mit à rire sadiquement, Sky, elle, n'aurait pas hésité à tirer ou le découper en tranches fines comme du jambon... Le faisant rapidement lâcher sa prise sans retirer sa capuche, elle descendit au sous-sol et défonça la porte de la salle de retenue à coups de pied...

J'ai faim, j'suis censée faire comment si j'reste enfermée ici ?!

De mauvaise humeur, Sky s'installa sur une table et se rendormit, rêvant de sang et de massacrage d'Allen et de Seika réunis... Aaaah, si seulement ce rêve pouvait se réaliser... Se retournant sur le dos, elle laissa pendre ses bras et un grand sourire sadique s'imprima sur son visage à mesure qu'elle décapitait Seika en se servant d'Allen comme hache... Vraiment, que du bonheur !... Mais penser à tellement de liquide rouge la faisait saliver... Elle n'arrivait plus à se réveiller et se tourna sur le ventre puis sur tout les cotés, prenant des positions improbables et finit par se rendormir en boule comme un chaton, toujours cachée sous sa cape... Plantant ses crocs dans la table, elle ne bougeait plus, on ne la voyait plus respirer... Elle était tout simplement profondément endormie, comme la journée...

Messages : 5 Date d'inscription : 23/06/2012

Sommeil de plomb

Le soleil se couchait avec peine autant qu'il en avait eu pour se lever. Quelques nuages taquins positionnaient à droite à gauche cachant un peu les doux rayons du soleil couchant. Malgré les difficultés à atteindre la jeune Novyllon, les fluides de lumière parvient jusqu'à sa peau tout en dessinant les reliures carrées des fenêtres... Lyllou entrouvrit légèrement les yeux puis aveuglée par le soleil lumineux les referma aussitôt. Ca faisait des mois quels était là et rien avait changé. Ses voix dans sa tête, tous ces cris la hantaient afin de l'étouffer et que la jeune fille ne revoit pas la lumière du soleil. Mais maintenant, elle était loin de tout ça, autant dans la durée de temps qui la rapprochait de son passé que par les kilomètres qui la séparait de cette fichue maison où ces malheurs se rassemblaient pour la persécuté... Malgré les cent routes et les océans rien ne semblaient disparaître... Sur un soupçon de mélancolie, accompagné par le doux vent glacial qu'est le mistral passa dans ses cheveux les décollant lentement de leur place habituel, sur sa tête. Longuement au vent, ils ondulèrent doucement Lou quand elle posa ses pieds frêles sur le sol dur et gelé. La douce vélane frissonna de tout au long de sa colonne vertébrale. Lyllou fit quelques pas vers sa commode et s'installa devant son miroir. Elle se regarda et soupira. Oui elle n'avait pas changé, toujours le même visage et ses longs cheveux couleur de rose... Elle posa doucement sa main sur sa brosse à cheveux puis la prit plus fermement en main. Lyllou passa la brosse dans ses cheveux en faisant attention aux moindres petits nœuds qui pouvait rester dans ses cheveux. De nature, déjà elle bougeait énormément la nuit ce qui était assez... Dérangeant quand elle devait dormir dans le même lit de quelqu'un, puisque chez eux il n'y avait qu'un seul lit... Mais cette nuit là beaucoup plus, elle n'avait cessé de bouger, elle cauchemardait. Ses cheveux avait du produire plus de nœud que d'habitude, à ces moments là... Lyllou finit avec ses cheveux puis passa à son armoire. Très simple, sobre, elle ne voulait pas plaire, elle ne voulait pas jouer aujourd'hui. La partie humaine était plus présente aujourd'hui, c'était sûrement du à ceci. Elle eu vite le temps d'enfiler des longs collants noirs qu'elle mit sous un short en jean de couleur chair se mélangeait à une pointe de kaki. Un haut très simple, un tee-shirt au manche trois-quarts tombantes qui recouvrait son épaule droite et qui dévalait sans recouvrir la gauche. Une couleur banale, un bleu pâle d'une translucidité affolante. Lyllou enfila une veste en cuir puis une écharpe couleur de sang, rouge vermillon, couleur du sang oxygéné. Elle partit comme ça dans le couloir en ayant laissé ses cheveux détachés comme à son habitude. Mais quelque chose clochait, manquait. Elle vérifia sa chaine de cheville en opale, oui elle était bien là... Sa montre, à son poste elle aussi. Lou décida de ne pas prendre compte de cette "oublie" et partit dans les couloirs et direction de sa salle de classe. Elle ouvrit la porte, elle était déjà en retard. Tout le monde la regardant de travers, un air rieur et une ambiance moqueuse sentait à plein nez. Tous les regards se dressèrent d'abords sur les jambes de la jeune fille puis après avoir marqué une pose à les décrypter des yeux, sur ses chaussures. Chaussures qu'elle n'avait pas... Très clame, elle ne disait rien, même si en son fort intérieur elle se frappait la tête... Tout le monde rigola de bon coeur, ou pas.. Enfin Lyllou préféra l'interpréter ainsi...

"Mademoiselle Novyllon, en plus d'arriver en retard, vous attirez l'attention de tout le monde ainsi que mes foudres." La prof' claqua sa règle de métal contre son bureau de bois ce qui fit sursauter tout le monde. "Soit... Cet affront vous coûtera une heure de colle. Et n'oubliez pas vos chaussures !"

Lyllou sourit. Non elle ne perdrait pas son sourire. En quoi pouvait elle traumatiser ? Par une prof' à l'allure tombante et vieille aux paupières tombantes. Bien sûr que non ! Elle se rapprocha d'elle puis attrapa sa règle sans aucun effort. Elle la claqua devant son nez, toujours avec son sourire pleines de dents blanches bien brossées.

"Et bien soit madame, j'irais en colle. Mais ne vous inquiétez pas, cette académie et plus petite qu'on pourrait croire et j'arriverais facilement à vous retrouver..."

Lyllou repartit d'un pas sautillant. Oui quand même, elle commençait à sentir un peu trop le sol à son goût. Elle se saisi de ses clés qu'elle mit et tourna rapidement dans la serrure. Elle les ré-rangea dans la poche intérieur de sa veste puis ouvrit son armoire à chaussure. Une paire de bottines en noir tel que son manteau trouva son évidence dans la tenue de Lyllou. Un talon même un peu grand qui fait bien "clac clac" quand on marche... Elle les enfila, les zippa en ferma la fenêtre et éteignit la lumière avant de partir puis sortit de sa chambre. Elle s'adossa quelques secondes à sa porte rouge crimson puis essaya de se rappeler où était la salle de retenue. Évidemment ce n'était pas la première fois, Lyllou était assez souvent envoyée là-bas pour "son attitude qui dérange"... Les sous-sol, bien sûr ! La jeune fille cavala malgré elle dans les escalier puis manqua de se prendre la porte dans le nez. Elle frappa à la porte et un surveillant sortit, la poussa dedans et l'enferma dans cette salle qui ressemblait étrangement ou même complètement à un cagibi ! Il y avait déjà une fille à la capuche sombre tel qu'aucun rayon du soleil n'aurait pu passer... Lyllou repéra une place à deux tables d'elle parfaite. Elle s'y installa et se pencha en arrière. Il n'y avait rien à faire ici. Juste regarder les fissures du plafond en pierre qui semblaient menacer à tous instants de s'effondrer sur les personnes en dessous...

Du bruit... Trop de bruit... Sky se retourna sur le dos, la tête dans le vide, et ouvrit les yeux d'un coup... Jaunes... D'ailleurs, on lui avait souvent dit qu'ils ressemblaient à ceux d'un chat... Observant tour à tour le surveillant et... Et qui ?! Attends elle était pas là tout à l'heure celle-là... Le bruit ça devait être elle... Rah... Vérifiant que sa capuche n'était pas tombée et que le flingue de sa soeur était toujours contre sa cuisse, elle s'assit en tailleur sur la table, tournant le dos à l'inconnue... La méfiance reprenait le dessus... De toute façon, si l'autre rose bonbon ne l'approchait pas, tout se passerait bien... Lentement, elle retira ses crocs du bois et se leva en s'approchant du bureau... Un air sadique qui ne la quittait plus ornait son pâle visage, ses yeux s'éteignirent pour se rallumer avec une lueur de folie...

Alors, répondez, vous avez... Peur ?

Amusée, elle l'était beaucoup... Autant par le fait que le surveillant était en train de flipper que par celui qu'elle avait tellement faim que c'en était dopant... Son ton plein de sarcasmes et d'ironie en témoignaient vivement... Elle se saisit d'un stylo et le lança dans le plafond, à une intersection de beaucoup de fissures... Le choc fit tomber quelques miettes de plafond sur la tête du surveillant qui, terrorisé, quitta précipitamment la salle en les enfermant à l'intérieur... Une autre question se posait, allait-elle se présenter en tant qu'homme ou femme... Non, en fait, le choix fut vite fait... Elle avait pris cette habitude de...

Ouuups, désolé

Elle avait envie de rire aux éclats, rien ne lui changeait mieux les idées que d'emmerder un membre du personnel de cette académie zarbi... Sérieux, elle avait déjà assez de problèmes comme ça, un de plus un de moins, ça ne changerait rien du tout... Et puis de toute façon ses autres préoccupations étaient bien plus importantes... Que ce... Ahem... Cette "punition"... Déjà, sans plus rien à faire, elle commençait à s'ennuyer... Au loin, une musique se faisait entendre et la jeune fille murmura quelques runes pour l'amplifier convenablement... Rabaissant une nouvelle fois sa capuche, rabattant correctement les pans de sa cape, elle pivota devant la jeune fille et fit la révérence... Avec sa cape, personne ne pouvait savoir si elle était un homme ou une femme et sa voix plutôt grave l'arrangeait plus qu'autre chose

Mademoiselle, si vous voulez bien vous donner la peine, m'accordez vous cette danse ?

De sa main gantée, elle attrapa doucement celle de la jeune fille et la porta à ses lèvres avant de dégager toute les tables contre les murs et de lui offrir son bras...

Messages : 5 Date d'inscription : 23/06/2012

M'accorderiez-vous cette danse ?

Elle sortit une barre de céréales pour la manger rapidement. Il fallait qu'elle prenne des forces, et à rien faire elle se sentait de trop... Lyllou froissa de façon mécanique l'emballage de son casse-croûte puis le balança dans la poubelle. Raté... Elle soupira et se rappelant qu'elle n'avait jamais été bonne pour les jeux de balles. Elle n'était pas forte pour rattraper une balle bien qu'elle est des réflexes. Elle prit un crayon et le tailla au maximum. Avec sa règle mesura quelques repères puis lança son crayon de papier. Il atterrit sur la mine et qui elle, se réduit en quelques "miettes". Puis il finit pas rebondir de façon à se que l'extrémité de la gomme en poussant la emballage dans la corbeille non de basket mais de papier... La belle soupira est croisa ses bras sur sa table de bois dur puis enfuit sa tête entre ceux-ci. C'était fou, cette ambiance, cette lumière faible, il n'y avait rien à faire, c'en était carrément soporifique... Mais bizarrement, une étrange sensation de déjà vu secoua son corps entier à partir de la base de sa colonne vertébrale. Une salle sombre comme celle-là, Lyllou l'avait déjà vu. mais elle préféra ne pas s'y fier, étant trop trouillarde pour affronter ses peurs. Elle préférait les fuir, c'était son choix après tout... Et si quelqu'un essayait de dire que c'était pitoyable, elle prendrait sur elle et lui rendrait un sourire. Parce que personne ne peut démonter son morale d'acier.

Elle dormit quelques temps, mais la froideur de la table la réveilla rapidement, autant qu'elle l'avait endormi facilement. Les cheveux emmêles, elle leva la tête un peu perdue, elle en perdait son sens de l'orientation. Le surveillant n'était plus là et l'homme ou la femme en cape, s'était rapprochée d'elle. Un peu surprise, elle lui sourit agacée de l'avoir aussi près, elle se recula en donnant un grand coup de pied au sol. Là elle lui sourit encore plus puis fouilla dans sa poche un paquet de chewing gum. Il lui proposa une danse dont la belle ne répondu pas à son appel. Elle se contenta de lui sourire de façon forcée et hypocrite. D'après l'individu c'était un homme... Il était petit, Lyllou prit ses joue entre ses doigts, les compressa en fourra un chewing-gum gum dans sa bouche. Lou lui tira alors une de ces mines ! D'un air désintéressé, elle se balança sur sa chaise puis se leva finalement. Elle fit des demis-pointes, salua l'individu puis alla dans son dos et grandes enjambées de danseuse puis le prit à la taille. Elle posa sa tête au dessus de sa capuche et la tira encore plus vers le bas. Elle sourit... Si elle ne pouvait pas voir son visage aucune raison qu'il ne voit le sien. Elle posa son menton sur son épaule et l'enfonça machinalement. Comme cette affreuse duchesse dans Alice aux pays des merveilles. Son regard se baissa sur ses chaussures puis elle entama une valse lente.

La petite taille de l'individu était drôle comme cavalier. Lou décida de changer enfin pas de position mais de rôle. Elle en avait marre de ces rôles de princesses, le cavalier, c'était lui qui menait la barque à bon port, lui qui dirigeait tout. Séduite par cette idée, elle fit valser la personne encapuchonné vers des tables qui fut vite balayer par le passage plus ou moins forcé de cette homme. Ainsi dans ce sous-sol à commençait un bal infime aux yeux des hommes mais peut-être un peu plus présent dans l'esprit des deux participants...

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