Contexte

La disparition d’Alice a ébranlé les résidents du pays des merveilles. Tous comprirent plus ou moins que leur chère Alice les avait oubliés. Pour certains la rupture fut plus facile que pour certains qui frôlaient un désir plus fol de la revoir. La reine de cœur, impatiente de voir son pays lui échapper fit convoquer le lapin blanc et le chapelier. Elle ordonnait au Lapin de lui ramener la jeune Alice, pour se distraire et arrêtait à nouveau la montre du chapelier prétextant qu’il serait celui qui ‘’accompagnerait Alice’’ et n’obéirait qu’à ses ordres, sinon il aurait la tête tranchée.

Entretemps, le Lapin ne perdait pas son temps, il parcourait le monde réel à travers les miroirs, jusqu’à retrouver leur Alice. Certes, cette dernière avait beaucoup changé depuis leur dernière rencontre, mais le lapidé jurait par sa moustache qu’elle était la bonne et la ramenait au pays des merveilles.
La Reine Rouge ravie, organisait un mois de festivité et s'empressait de soulager les caprices de la petite enfant. Hélas, malgré les bonnes intentions des résidents envers la jeune fille, il semblerait que la jeune fille ne se souvenait ni des règles, ni d'aucuns de ses amis. Ce qui éveillait certains soupçons envers le flair du lapin, mais aussi qui était cette étrangère qui répondait au nom d'Alice. Certains avaient remarqués son caractère flamboyant, peu enclin à se faire dicter... et pourtant, ils l'acceptèrent comme si elle était des leurs.

Après tout, un enfant, ça ne restait pas docile, facilement... Ou du moins, c'est ce qu'ils se disaient pour la plupart. À son contact, les habitants modifièrent cependant leurs propres réflexions et gestes. Une espèce de folie (Meurtrière) s'emparait petit à petit de tous ces gens... pourtant logique et fous d'esprits à la fois. En plus de cette gradation pour le sang, pendant l'absence d'Alice, des modifications s'imposèrent dans le pays... Il y avait ce qu'on dit des déformations illusioniques...

On assistait à des dédoublements... Ainsi le royaume n'était plus aux prises avec une reine, mais deux reines de coeur, aux comportements divergents, tout comme les reines blanches, et tout ceux qui avaient pu connaitre la première Alice se retrouvèrent en face de personnages tout aussi désagréables et amicaux qu'ils ne pouvaient l'être. Certains ‘’nouveaux’’ essayaient de se faire une place dans ce monde, cherchant des amis, voir des ennemis voir exterminer les uns pour régner à leurs places. Mais, ce qui dérangeait le plus tous ces gens, c'étaient leurs noms. Car, ici on oublie tous les tracas quotidiens... Seul importait le nom et le rôle que les reines et les lapins distribuaient aux nouveaux ''arrivants''...

Et alors que la pagaille et les mesquineries allaient bon train. Une nouvelle Alice, traversait le monde du miroir toute seul, sans l’aide des lapins. Elle tombait sur les chats de cheshires qui se grondèrent dessus... et dès qu’ils la virent, les deux chats s'empressaient de lui lécher les mains. Les deux êtres, lui déclarait de suivre qu'un seul des deux... Alice restait un moment, indécise... Elle ne se rappelait guère avoir vu deux chats dans ses souvenirs... Pourtant, elle allait avec celle qu’on prénommait Dinah. Cette dernière la conduisit chez le roi de cœur, (la reine était invitée à un thé party chez la duchesse), ce dernier fut surpris de la visite d'Alice, car il était plongé dans ses livres.

Attendant la reine, Alice se plongeait dans les contes. Elle dévorait les pages, prise de suspense, joie, bonheur et peur. Une dévorante envie soudaine et les livres s'entassèrent bien assez vite à ses côtés. Elle découvrait de nouveaux mondes au travers de ces pages, se demandant si ils existaient, comme le Pays des Merveilles. Il ne fallut pas plus longtemps pour qu'elle propose au roi s’il ne voulait pas participer à l'écrit de cartons d'invitation qui ramèneraient ces personnages. Intrigué par le projet, il accordait son aide et c’est ce qu'il fit en compagnie d'un valet. Les cartons terminés, le valet donnait les invitations au deuxième chat de cheshire qui lui attendit de pouvoir les glisser dans les livres. Les pages étaient ignorées. Les pages furent déchirées par les mains du chat de cheshire, l'encre des cartons tâchait les récits qu'adorait Alice et chacun des personnages reçurent cet étrange carton d'invitation, qu'au départ, ils s'en méfiaient. Mais ne dit-on pas que la politesse est d'accepter une invitation pour le thé ? Que risquaient-ils de toute façon ?

Ainsi, des portails apparurent dans les différents contes concernés, ne menant qu'à un seul endroit : Le Pays des Merveilles. Un nouveau pays à découvrir, de nouvelles personnes à rencontrer... Était-ce le bon choix ?

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